Le croyant confronté au malheur ou à la maladie rencontre également l’étrangeté au cœur de sa foi. Le visage de Dieu auquel il croyait dans l’ordinaire des jours peut-il demeurer inchangé dans l’épreuve? Moi qui rendais grâce à Dieu, je n’arrive plus à lui parler. Et lui aussi semble se taire alors que souffrant, j’ai tant besoin de Lui.
Serais-je devenu un étranger pour Dieu? Et où est-il alors que ma vie s’effiloche? Où est-il et qui est-il au fond? Lui qui m’avait appelé à de grandes choses, n’est-il pas déçu de ce qu’il reste de moi?
Ce que je viens d’écrire de Jean-Dominique Bauby, je le rencontre chez de nombreux malades que je visite. Et je pense à cette femme extraordinaire, dévouée et priante qui ne sait plus prier, dit-elle, et qui a souvent l’impression que Dieu n’est plus avec elle, alors que je considère cette femme comme une sainte.
Bonne journée.
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