Pardonner
réclame une audace inouïe, un courage presque surhumain. D’abord il s’agit
d’échapper à toute crispation de congédier toute possibilité de haine ou de rancœur.
Dans les Évangiles quand Jésus invite celui qui a reçu une gifle à tendre
l’autre joue, il me fait prendre conscience que presque toujours, je préfère
m’engouffrer dans la spirale de la vengeance. Il faut une bonne dose d’ascèse
et une bienveillance à tout casser pour quitter la folle logique de la
rétribution. Pourquoi celui qui m’a fait tort devrait-il forcément en baver ?
Pourquoi diable persiste cette résistance à pardonner. Comme si le pardon
banalisait le mal subi et donnait raison à celui qui nous a trahi. De l’a à
nous cramponner à la rancune dans l’espoir que l’autre finisse par reconnaître
ses erreurs, il n’y a qu’un pas. Pardonner ne tient nullement du déni, il
redonne vie au cœur hanté par la vengeance. Ça n’a rien d’une corvée, c’est
renaître, vivre à l’écart des maladies qui frappent l’âme (page 404-405)
Bonne
journée.
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