jeudi 31 mai 2018

Jeudi, le 31 mai 2018


Dans les célébrations d’adieu présidées par notre ancien évêque, je l’entendais souvent évoquer la présence de Dieu dans un semblant d’absence et aujourd’hui, j’entends une madame Christine Fontaine nous dire : la présence et l’absence sont pour Dieu deux manières de se donner.  Dieu ne s’exile pas.

Notre Dieu, nous avons toujours à le chercher et quand nous pensons l’avoir trouvé, eh oui, parfois il se donne à nous, mais nous devons absolument le chercher à nouveau car Dieu, il est le tout-autre et je dois m’habituer à sa présence en son absence.  Dieu, il est le tout-autre, je ne suis jamais capable de m’en faire une présence véritable et à travers son absence, je continue à le chercher car il m’attire comme un aimant tout puissant.

La présence et l’absence sont pour Dieu deux manières de se donner. Dieu ne s’exile pas.

Bonne journée.

mercredi 30 mai 2018

Mercredi, le 30 mai 2018


Répond bas, la rage de vie.
Parle fort, elle monte au nez.
Voilà un proverbe que je viens de lire au livre des Proverbes de l’Ancien Testament.

Si tu veux réussir à régler un problème sérieux, si tu veux faire comprendre ton point de vue à un orgueilleux, si vous voulez vous comprendre entre couples sur un point chaud, le seul moyen c’est que l’un des deux ait la sagesse de faire descendre la conversation d’un cran.

Impossible d’arriver à une bonne entente lorsqu’on se crie à tue-tête. Ma seule façon d’être écouté de quelqu’un, c’est de parler beaucoup moins fort que mon interlocuteur.

Aujourd’hui, si vous avez un différend ou un conflit à régler, de grâce ne parlez pas trop fort.

Bonne journée.

mardi 29 mai 2018

Mardi, le 29 mai 2018


Un croûton trempé dans la paix plutôt qu’un banquet de querelles. On peut facilement se passer de pain pendant une journée complète mais on ne peut pas se passer d’amour. Un repas en tête-à-tête, chacun le nez dans son assiette, ne vaut rien même s’il est arrosé de bon vin.

Ce qui compte pour moi maintenant dans ma vie, ce n’est pas ce que je mange mais ce que j’entends autour de la table. Mieux vaut manger du chiard de goélette dans l’amitié que de manger du filet mignon la rage au cœur.

Est-ce qu’on commence maintenant dans nos vies à démêler l’essentiel de l’accessoire?

Bonne journée.

lundi 28 mai 2018

Lundi, le 28 mai 2018


Saint Augustin nous dit : Un ami, c’est un quelqu’un qui sait tout de toi et qui t’aime quand même. Un ami, c’est un confident. Un ami c’est un quelqu’un qui sait nous encourager, qui sait nous stimuler. Un ami, c’est un quelqu’un qui est là aux heures de joie comme aux heures de peine.  Des amis, nous ne pouvons pas en avoir beaucoup. Heureux sommes-nous lorsque nous pouvons en avoir un ou deux.

Tous, nous pouvons compter sur un ami véritable mais celui-là on l’oublie un peu trop souvent. Cet ami, c’est Dieu notre Père.

L’autre jour, dans une émission à la TV française, je trouvais triste d’entendre un souffrant de la vie nous dire : « Dieu, je n’y crois pas, je n’ai jamais senti sa présence aux heures difficiles de ma vie. »  Et pourtant, même quand on ne sent pas sa présence, il est là quand même. Parlez-en au Christ et il vous dira ce qu’il en pense lorsqu’il était à Gethsémani et sur la croix.

Bonne journée.

vendredi 25 mai 2018

Vendredi, le 25 mai 2018


Chez qui répond avant d’entendre, bêtise et confusion.
Je me souviens d’un professeur qui nous disait : La moitié de vos réponses sont mauvaises parce que vous n’avez pas pris le temps de bien écouter ou de bien lire la question.  Je me souviens de la consigne de ma mère qui me disait : Avant de parler, il faut réfléchir.

Tourne-toi la langue sept fois dans la bouche avant de parler et tu diras peu de bêtises, nous dit un proverbe.  Le silence est d’or, la parole est d’argent, nous dit un autre proverbe.

Dans ma vie, j’ai regretté beaucoup plus souvent d’avoir trop parlé que de ne pas avoir assez parlé. Chez qui répond avant d’entendre, bêtise et confusion.  Aujourd’hui, prêtons bonne attention à ce que nous entendrons et nous aurons la chance de répondre à plomb et non à côté de la coche.

Bonne journée.

jeudi 24 mai 2018

Jeudi, le 24 mai 2018


L’ami aime toujours. L’épreuve enfante un frère. Si quelqu’un vous a lâché au cœur d’une épreuve, au cœur d’un manque d’argent, au cœur de votre rupture amoureuse, c’est clair que cet ami n’en était pas un véritable.

Oui, quand un ami vous accompagne au cœur d’une difficulté, c’est vrai qu’il devient plus qu’un frère. Jetez un survol sur votre vie et vous verrez qu’il y en a bien peu qui étaient là aux heures les plus ténébreuses de votre vie.

Pour ma part, oui j’ai eu la force et le courage d’être présent à certaines personnes en tous moments mais j’en ai abandonné certains autres par lâcheté ou par peur d’être englouti.  Comme prêtre, tous ont droit à notre ministère de compassion, mais on ne peut pas accompagner tout être humain dans une amitié véritable.

Bonne journée.

mercredi 23 mai 2018

Mercredi, le 23 mai 2018


 Le coup de foudre en amour conjugal comme en amour sacerdotal, aussi beau et exaltant qu’il soit, va nous faire vivre des périodes de vide et de grande sécheresse. Notre feu dévorant devra nécessairement avec la grâce de Dieu se transformer en une flamme qui gardera toujours la même intensité. L’amour au cours de la vie s’appellera de tous les noms, mais il est impossible qu’il s’appelle passion tout au long d’une vie.

Si vous êtes un couple, ne paniquez pas si les raisons de votre vie amoureuse ne sont plus les mêmes que celles d’autrefois. Ce qui est important, c’est de trouver de nouvelles raisons d’être en amour et parmi celles-là, il peut y avoir des responsabilités à mener à terme, une admiration pour ce que l’autre a fait pour vous, une découverte de qualités insoupçonnées dans les premières années de passion.

Ne craignez pas, l’être humain qui est devant vous est beaucoup plus que la passion que vous aviez pour lui.

Bonne journée.

mardi 22 mai 2018

Mardi, le 22 mai 2018


Nous sommes invités à vivre sous le regard de Dieu tout au long de nos jours, car c’est un regard d’amour, de miséricorde et de bénédiction, nous dit Denis et Marie Deschênes.

Le regard parle encore plus que les mots. La plus grande autorité des parents s’exerce par le regard. Quand elle est plus faible, les parents ont besoin d’ajouter la parole. Et quand elle est très faible, ils ajoutent le geste.

Le regard de Dieu sur nous n’est pas le regard du Dieu tout-puissant et autoritaire. Le regard de Dieu sur nous n’est jamais un regard de colère et d’indignation, mais toujours un regard de compassion, d’amour, de tendresse.  Pierre s’est laissé regarder et il a pleuré. Jude s’est regardé et il a eu honte de lui.

Laissons-nous regarder par notre Dieu, le Dieu de Jésus-Christ.

Bonne journée.

lundi 21 mai 2018

Lundi, le 21 mai 2018


La mort est indissociable de la vie, il n’y a pas de vie sans mort ni de mort sans vie. Elles sont deux sœurs siamoises, deux facettes d’une même pièce de monnaie. Si j’intègre ma mort à ma vie, celle-ci s’en trouvera élargie, magnifiée. Si je refuse de voir ma mort, j’ampute ma vie de sa partie ultime de celle qu’il est important de réussir parce qu’elle en est l’aboutissement. Je fais de mon existence quelque chose de rabougri, d’étrique, de frileux, en me repliant sur l’idée de rester en vie à tout prix, même si cet espoir est sans but.

Ma mort, je la regarde comme l’accomplissement de ma vie et je la vois avec douceur.  Je me vois franchissant ce passage vers la Lumière, vers ce à quoi j’aspire depuis toujours.  Savoir qui on va aimer à plein et éternellement nous permet de mieux aimer de ce côté-ci de la vie.

Bonne journée.

vendredi 18 mai 2018

Vendredi, le 18 mai 2018


Je suis en train de lire la vie de trois cents saints et saintes de l’Église. La plupart d’entre eux me font peur parce qu’ils sont de grands saints inimitables.

J’aime mieux regarder autour de moi et découvrir de ces messieurs et mesdames tout le monde qui ne sont pas toujours exemplaires, qui ne sont pas sans cesse en prière, mais qui vivent la sainteté au ras du sol. Ils se sentent aimés et sauvés par Dieu. Ils sont d’une grande humilité, ils ressemblent parfois au publicain de l’Évangile.

Je suis sûr que de ces saints et saintes, il y en a des milliers au ciel auprès des grandes figures de sainteté.  J’aime mieux invoquer ceux-là car ils me sont moins épeurants et ils m’appellent à être un peu meilleur dans tout ce que je fais.  Des saints et saintes, il y en a au ciel mais beaucoup autour de nous.

Bonne journée.

jeudi 17 mai 2018

Jeudi, le 17 mai 2018


Notre pape est un pape joyeux qui vit de la joie de l’Évangile. Oui l’évangile est une bonne nouvelle, c’est le message de l’ange aux bergers. « Je vous annonce une Bonne Nouvelle, une grande joie pour tout le peuple : Un sauveur vous est né, c’est le Christ Seigneur ».  Et l’évangile de Luc se termine par : « Entre dans la joie de ton Seigneur. »

La Bonne Nouvelle, c’est que Dieu nous aime et qu’en son Fils Jésus, il veut faire de nous ses enfants.  La Bonne Nouvelle, c’est que nous sommes toujours entre les mains de notre Dieu.  La Bonne Nouvelle, c’est que nous sommes sauvés de la mort et du péché.  La Bonne Nouvelle, c’est que nous sommes appelés à la plénitude de la Vie et de l’Amour pour l’éternité.

Bonne journée.

mercredi 16 mai 2018

Mercredi, le 16 mai 2018


Ceux et celles qui nous ont précédés sont auprès de Dieu

Penser à nos parents décédés et à nos amis comme à des morts, ce n’est pas chrétien. Il nous faut penser qu’ils font partie de cet immense cortège des saints et saintes qui vivent dans la joie et le bonheur. Il n’y a pas de communion possible avec les morts mais bien avec les saints, avec ceux qui vivent auprès de Dieu. C’est ce que nous disons dans notre Credo : Je crois à la communion des saints.

Nous tous qui avons plein d’amis dans l’au-delà, n’oublions pas qu’ils nous aiment toujours et que nous pouvons toujours les aimer. N’oublions pas que nous pouvons vivre en leur présence mieux que lorsqu’ils étaient avec nous sur la terre.

Heureux, heureuses, vous tous qui avez assez de foi pour prier et invoquer quelques-uns de ces saints et saintes avec qui vous avez vécu et avec qui vous pouvez continuer d’être en communion intime.

Bonne journée.

mardi 15 mai 2018

Mardi, le 15 mai 2018


Tu as déjà ce que tu cherchais

Devenez comme des enfants, dit Jésus, et toute sa vie durant, l’homme doit lutter pour atteindre un état d’enfance qui, dès le sein maternel, lui a déjà été donné prêt à l’emploi.

Un enfant projette de la joie d’aujourd’hui mais ne pense plus à la peine d’hier. Un enfant oublie la bêtise qu’il a faite hier et il aime comme s’il ne s’était rien passé.  Un enfant, ça se réjouit de son dessin comme s’il avait bâti une cathédrale. Un enfant, ça se tient toujours dans le cœur de ses parents avec la certitude que ses parents ne l’abandonneront jamais.  Un enfant, ça se sent entre les bras de ses parents pour la vie.

En est-il ainsi pour nous avec notre Dieu et avec nos frères et sœurs?  Puissions-nous garder notre âme d’enfant et nous émerveiller de tout et de rien.

Bonne journée.

lundi 14 mai 2018

Lundi, le 14 mai 2018


Voici ce que j’ai lu de beau de Wilfrid Stinissen.

De nos jours, on entend souvent dire : On ne sait pas ce qui vient après la mort, personne n’en est encore revenu, on ne peut pas être sûr. Il est déconcertant d’entendre même des chrétiens tenir de tels propos. La vérité centrale de notre foi est justement que quelqu’un en est revenu. Le Ressuscité est apparu à de nombreuses personnes qui l’on vu, ont parlé avec lui.

Nous savons très bien ce qui arrive après la mort. Quand nous mourrons, nous rencontrerons Celui qui est l’amour même. Il conformera notre corps de misère à son corps de gloire, un corps affranchi de toute limite, ne dépendant plus du temps et de l’espace. Nous serons auprès du Christ et avec lui auprès du Père. La sécurité, la paix et la joie causées par cette vie éternelle en compagnie du Seigneur sont telles que nous ne pouvons l’imaginer. Cela dépasse notre entendement. C’est ce qui n’est pas monté au cœur de l’homme et que Dieu a préparé pour ceux qui l’aiment, nous dit saint Paul.

Mais l’impossibilité de s’en faire une idée précise ne signifie pas qu’il s’agirait d’une chimère.

Bonne journée.

vendredi 11 mai 2018

Vendredi, le 11 mai 2018


Fais silence
Nous sommes dans un monde de bavardage. Nous avons peur du silence. Il nous faut toujours des écouteurs ou une TV en mouvement et pire encore, avec le téléphone intelligent ou la tablette.

Ce n’est pas pour rien que les moniales et les moines sont souvent en silence au travail, au repas.  Là au centre de notre être, nous sommes en mesure d’obéir à des messages venus d’un monde plus élevé et plus intéressant. Dieu parle surtout dans le silence. Si nous ne sommes jamais à son écoute, il se peut bien que nous ne l’entendions pas.

Chacun de nous devrait prendre de temps en temps de bons contacts avec le Dieu de la nature, avec le Dieu plus intime à nous-mêmes que nous-mêmes, avec le Dieu de l’adoration silencieuse dans une église. J’aime bien le recueillement dans notre petite chapelle du presbytère.

Bonne journée.

jeudi 10 mai 2018

Jeudi, le 10 mai 2018

Jeudi, le 10 mai 2018

À vous tous et toutes qui souffrez, écoutez cette prière et faites-la vôtre.

Demander dans la simplicité et la vérité…
« Seigneur, je te demande ce qui est le plus difficile : la grâce de reconnaître la croix de ton Fils dans toute peine de ma vie et de le suivre le long de son chemin de la croix aussi longtemps qu’il te plaira.

Ne me laisse pas devenir amer dans la souffrance, mais que j’y mûrisse au contraire, avec patience, générosité, bonté et l’ardent désir d’être un jour là où la peine n’existe plus. Alors tu essuieras toute larme des yeux de ceux qui t’auront aimé, et qui, dans leur douleur, auront cru en ton amour et dans leur nuit, à ta lumière.

Que ma souffrance, grâce à toi, exprime ma foi en tes promesses et mon espoir en ta bonté fidèle. Qu’elle proclame mon amour. Ô toi, que j’aime plus que moi-même et uniquement pour toi, sans même attendre de récompense.


Que la croix soit mon modèle, qu’elle soit la lumière de toute nuit, alors nous ne la considérerons plus comme un malheur et comme une absurdité, mais comme le signe que nous sommes à toi pour l’éternité. »  (Karl Rahner, sj)

mercredi 9 mai 2018

Mercredi, le 9 mai 2018


La spécialité de notre foi chrétienne, c’est que nous croyons en un Dieu unique mais trois en personne. Dieu ne se complaît pas paisiblement dans sa propre béatitude. Il est extase en tout son être. Sans cesse, il sort de lui-même et il le fait de manière si totale que par et à travers cette sortie de soi, il engendre un Fils semblable à Lui aussi grand, aussi divin que Lui.

Le Fils est en tout semblable au Père, sauf sur un point, il est Celui qui reçoit tout et le Père, celui qui donne tout. Il est Dieu en tant que Fils et le Père et Dieu en tant que Père. Dieu n’est pas monologue. Il est dialogue. Il est communauté, amitié, famille. Et l’harmonie entre le Père et le Fils est d’une telle perfection, d’un tel débordement de vie, qu’elle forme une troisième Personne dans la communauté.

L’Esprit est l’étincelle d’amour qui passe continuellement au Fils et du Fils au Père. Notre spiritualité, c’est notre foi en un Dieu Amour, un Dieu Fécond, un Dieu dialogue, communion et un Dieu qui s’est fait l’un de nous. Et le Verbe s’est fait chair.

Bonne journée.

mardi 8 mai 2018

Mardi, le 8 mai 2018


Il y a dans les fables de Lafontaine une sagesse extraordinaire qui ressemble parfois à la sagesse des paraboles de Jésus. Et je pense à cette maxime : « Est bien fou le cerveau qui veut contenter tout le monde et son père. »  Bien des hommes et des femmes parviennent à un burn out parce qu’ils ont le désir d’être le père et la mère les plus performants et l’employé qui répond à tous les appels du patron.

On a le droit de se croire impuissant à répondre à tous les appels. On a le droit de savoir qu’on est un simple humain et non une super épouse, une super mère et une super employée au service d’un employeur parfois trop exigeant. Il faut savoir travailler avec l’énergie personnelle qu’on a et non avec celle que l’on nous demande parfois.

Une grande partie de ma vie a été consacrée à vouloir dire oui à tous les appels. Et j’ai souvent mal servi parce que trop fatigué et j’ai été souvent bourru parce qu’au bout du rouleau.  Heureux ceux et celles qui savent dire oui et non parce qu’ils sont respectueux d’eux-mêmes.

Bonne journée.

lundi 7 mai 2018

Lundi, le 7 mai 2018


Dans son livre, Sadhana de Mello rapporte cette histoire d’un prêtre qui visitait un malade.

Le prêtre remarquait qu’il y avait une chaise vide près du lit du malade. Elle était pour Jésus avec qui le malade parlait souvent comme s’il était là. Il avait découvert que prier consistait à s’entretenir souvent avec Jésus, à prononcer son nom avec amour, à demeurer en sa présence malgré la douleur. Plus tard, la fille du malade alla au presbytère informer le prêtre que son père était mort. « Je l’ai laissé seul pendant quelques heures, il avait l’air serein. Et quand je suis rentrée dans la chambre, je l’ai trouvé mort. Mais j’ai remarqué quelque chose d’étrange : sa tête, au lieu de reposer sur son lit, était appuyée sur la chaise d’à côté. »

Heureux, heureuse, vous qui priez avec la certitude que Dieu est près de vous.

Bonne journée.

vendredi 4 mai 2018

Vendredi, le 4 mai 2018


Vis en Christ pour mourir avec lui
Apprendre à mourir pourrait nous aider à mieux vivre notre dernière mort. Quitter, laisser derrière soi signifie se détacher, ne pas s’accrocher au passé, ne pas s’agripper à ce qu’on a atteint, ne pas regarder en arrière. Cela suppose de mourir continuellement à tout et surtout à soi-même. Qui se sera exercé toute sa vie à tout quitter n’aura pas non plus, au moment de mourir, grande difficulté à remettre toute sa vie entre les mains de Dieu. Et c’est de Wilfrid Stinissen.

Perdre notre permis de conduire, perdre des êtres chers, accepter d’avoir besoin des autres pour le bain à recevoir et ce sans rechigner trop trop, c’est accepter de mourir. Oui je rencontre des gens qui me disent : non non, à mon âge, je ne demanderai pas de me réanimer s’il m’arrive un accident cardiaque. Non je ne me ferai pas charcuter pour quelques instants de plus. Non, pas de traitement contre le cancer, je suis trop vieux.

Bonne journée.

jeudi 3 mai 2018

Jeudi, le 3 mai 2018


Beaucoup sont appelés mais peu sont élus. Est-ce possible que Jésus soit mort en vain pour nous sauver? Avons-nous remarqué que dans la salle de noces de cette parabole de l’évangile, un seul a été exclu parce qu’il n’avait pas le vêtement de noces? Le texte ne voudrait-il pas dire plutôt que pratiquement tous sont élus?

Jésus, dans sa parabole, a une autre vision. Il pense à l’Église, la communauté des croyants qui vont se réunir en son nom. Beaucoup, tous même, sont appelés à rejoindre l’Église, invités à participer à sa grâce. Cependant, ils sont peu nombreux à entrer vraiment dans cette communauté. Environ un sur sept.

Être admis au petit nombre des membres élus de l’Église signifie avoir reçu une mission dans l’intérêt de beaucoup. Être élu est un don mais tout autant une tâche et une responsabilité afin que beaucoup puissent percevoir l’invitation de Dieu à être élus à leur tour.

L’Église n’est pas un bateau passeur dans lequel il faut être embarqué pour être sauvé, mais le signe que nous sommes aimés et sauvés. Puissions-nous être ce signe pour tous nos frères et sœurs qui ne font pas partie de l’Église.

mercredi 2 mai 2018

Mercredi, le 2 mai 2018


Écoutez bien cette prière qu’on retrouve come une des hymnes à notre Bréviaire. Je trouve cette prière très belle.

Qui donc est Dieu pour nous aimer ainsi, fils de la terre?
Qui donc est Dieu si démuni, si grand, si vulnérable?
Qui donc est Dieu pour nous aimer ainsi?
Qui donc est Dieu pour se lier d’amour à part égale?
Qui donc est Dieu s’il faut pour le trouver un cœur de pauvre?
Qui donc est Dieu s’il vient à nos côtés prendre nos routes?
Qui donc est Dieu qui vient sans perdre cœur à notre table?
Qui donc est Dieu que nul ne peut aimer s’il n’aime l’homme?
Qui donc est Dieu qu’on peut si fort blesser en blessant l’homme?
Aujourd’hui, ne blessez pas un être humain quel qu’il soit car vous blesseriez Dieu.

Bonne journée.

mardi 1 mai 2018

Mardi, le 1er mai 2018


Comment pouvons-nous prier avant les repas et après les repas, au moment où tant d’hommes et de femmes meurent de faim? La réponse n’est pas facile à donner. Oui nous sommes dans un monde où il y a beaucoup de souffrances, de guerres, de gens affamés. On ne peut pas nier cette réalité mais il y a aussi dans notre monde beaucoup de positif.

Je ne peux pas prier avant les repas en égoïste et en me croyant meilleur que les autres qui ne mangent pas, mais je peux rendre grâce au Seigneur pour tout le bien qui se fait dans le monde. Rien ne sert de pleurer sur le mal qui existe mais je peux m’engager au mieux de mon existence à travailler à faire reculer le mal et à faire avancer le bien.

Oui on peut rendre grâce à Dieu pour la nourriture que nous prenons mais à condition de n’en rien gaspiller et à condition d’aider à faire reculer la malnutrition et la faim dans le monde.

Bonne journée.