Vendredi, le 28 juin 2019

On se demande parfois comment rendre compte de notre espérance, comment évangéliser.  La mystique de Charles de Foucauld a séduit de nombreux chrétiens dans de nombreux pays.  Charles de Foucauld n’a converti aucun des Touaregs chez qui il a vécu mais il nous dit que de solides amitiés peuvent se dire avec des gens qui ne partagent pas notre foi.

D’abord, préparer le terrain en silence par la bonté, le contact intime, le bon exemple.  Aimer les gens que nous fréquentons, se faire aimer d’eux, c’est de là que tombent les préjugés et que naît la confiance.  « Le parfum de la rose n’a pas besoin de paroles pour séduire. »

Ce que je viens de dire de Charles de Foucauld, chacune et chacun de nous peut le vivre dans son milieu.  Le parfum de la rose n’a pas besoin de paroles pour séduire.

Bonne journée.

Jeudi, le 27 juin 2019

Nous sommes comme le fond des mers, peuplé de monstres insolites.  Cette phrase est de Henri Bosco.  Chacun et chacune de nous porte des hantises, des illusions, des démons, des dinosaures au fond de lui-même.  Ils sont le fruit de nos rêves endormis, de notre imaginaire d’enfant, de troubles psychologiques.

Un des bons moyens de s’en débarrasser, c’est de les laisser monter à la surface pour les partager avec des amis sincères, un conseiller psychologique.  Bien peu d’entre nous n’ont rien dans leur placard ou dans leur fond intérieur qui ne les fait pas souffrir. Et le pire, c’est que ces hantises sont souvent le fruit de l’imaginaire.

Bonne journée.

Mercredi, le 26 juin 2019

Voici ce que nous dit un sage : N’attendons pas les catastrophes, ni les coups du sort pour nous attendrir.  Nous pouvons nous approcher de l’autre dès à présent.  Qui a dit qu’il fallait nécessairement attendre que les grands malheurs s’abattent autour de nous pour réveiller notre compassion?

L’acte le plus banal peut être empreint d’une immense générosité : la manière de dire bonjour, la façon de répondre au téléphone, l’attention aux autres.  Tout devient exercice spirituel.  À l’heure d’enfiler notre pantalon le matin, nous pouvons simplement nous demander à qui dédier cette journée.  Et c’est de trois amis en quête de sagesse page 280.  Mon Dieu que ça ressemble à du Saint Paul et à la voie de l’amour empruntée par la petite Thérèse de l’Enfant-Jésus.

Bonne journée.

Vendredi, le 21 juin 2019

Tous mes jours sont des adieux, dit François René de Châteaubriand.  Je n’en reviens pas de voir comment nous devons tourner le dos à plein de réalités qui nous ont fait vivre.  Mais à chaque fois qu’une porte se ferme, une fenêtre s’ouvre.  Oui nous quittons un milieu, nous perdons plein d’amis mais nous en retrouvons de nouveaux et la vie se continue.

Notre maison brûle et nous sommes sûrs que notre vie est finie mais dans un an, nous reprenons vie dans une nouvelle demeure plus fonctionnelle que l’ancienne.  Nous perdons des parents bien aimés. Ils nous restent chers mais la famille humaine s’agrandit par de nouveaux arrivants qui nous occupent et que nous apprenons à aimer.

Bonne journée.

Jeudi, le 20 juin 2019

Voici ce que je viens de lire de beau dans « Trois amis en quête de sagesse » et c’est sur l’altruisme, c’est-à-dire l’amour d’autrui.  Un de ces sages, Christophe, dit : Deux citations me guident dans mon travail personnel sur l’altruisme. D’abord celle de Martin Luther King qui dit : La question la plus durable et la plus urgente de la vie est : qu’as-tu fait pour autrui aujourd’hui ?  Nous devrions nous la demander chaque jour, chaque soir.  Et nous devrions pouvoir y répondre.

Puis il y a cette phrase extraordinaire de Christian Bobin : Quelle que soit la personne que tu rencontres, sache qu’elle a déjà plusieurs fois traversé l’enfer.  Autrement dit, nous devons nous rappeler que tous les humains souffrent, même le milliardaire.  Nous avons un devoir de bienveillance à priori même avec les gens qui semblent ne pas en avoir le besoin ou ne pas le mériter.  Donc, soyons bienveillants envers tout un chacun.

Bonne journée.

Mercredi, le 19 juin 2019

Saint Paul nous dit ce matin : Rappelez-vous le proverbe : À semer trop peu, on récolte trop peu.  À semer largement, on récolte largement.

Mon Dieu que je suis heureux de ne plus avoir à motiver des paroissiens à se montrer généreux envers les besoins de la paroisse.  C’est beaucoup plus facile de donner que de demander à d’autres de donner. Je déteste la façon de plusieurs œuvres de nous solliciter en nous envoyant plein de gadgets inutiles de notre monde de consommation.  Faire appel à mon bon cœur, je l’apprécie mais faire appel en voulant m’acheter ou me faire peur, ça me déplaît.

À semer trop peu on récolte trop peu. À semer largement, on récolte de bon cœur.  Saint Paul nous invite aussi à donner dans la joie. J’y réussis la plupart du temps.  Et vous ?

Bonne journée.

Mardi, le 18 juin 2019

Voici ce que pensent neuf frères religieux originaires de l’Inde, de l’Afrique et de Madagascar qui échangent avec des religieux d’ici.

Premier temps : l’étonnement.  Vous vous dites vieux, églises vides, fermées, vendues, on aimerait les transporter chez-nous.  Il en manque dans notre pays.  Il fait froid!  La vie est marquée par les différentes saisons.  Société fortement sécularisée.

À suivre ce que ces religieux voyaient de positif ici : les gens pratiquent peu mais la foi reste une référence pour plusieurs.  Dans la culture profonde, la foi n’a pas déserté.  Ici vous vous entraidez beaucoup : bénévolat en cas de catastrophe, on s’organise rapidement.  Ce qui est bien ici, c’est que l’État de droit existe et le bien-être comme sécurité sont assurés. Il y a plus d’égalité riches-pauvres, handicapés-bienportants, vieillards-jeunes.  Il y a peu de corruption, de racisme, enfin la religion est libre, elle n’est pas imposée, les sanctuaires sont encore fréquentés.

Donc, ici tout n’est pas négatif. Un regard de gens de l’extérieur nous fait découvrir du positif.

Lundi, le 17 juin 2019

Sommes-nous encore sous la loi du Talion, c’est-à-dire du « Œil pour œil, dent pour dent » ou sous la loi de l’évangile de Jésus-Christ ?  Moi, dit Jésus, je vous dis de ne pas riposter au méchant, mais si quelqu’un te gifle sur la joue droite, tends-lui encore l’autre.  Et si quelqu’un veut te poursuivre en justice et prendre ta tunique, laisse-lui encore ton manteau.  Et si quelqu’un te réquisitionne pour faire mille pas, fais-en deux mille avec lui. À qui te demande, donne ; à qui veut t’emprunter, ne tourne pas le dos.

En langage encore plus court, ça veut dire : il n’y a qu’une manière de vaincre la haine, c’est l’amour.  Agir toujours par amour change le cœur des autres et rend le monde meilleur.

Bonne journée.

Vendredi, le 14 juin 2019

La nature a horreur du vide.  Il y a une force de vie dans la nature plus forte que la mort. Écoutons ceci de Jean-Luc Filou :  Au cœur de l’automne, d’une manière bien discrète, un renouveau s’annonce dans la formation délicate des bourgeons qui vont donner à l’arbre de pouvoir traverser les rigueurs de l’hiver et refleurir au printemps.  Il y a aussi dans l’être humain une force pascale qui le fera passer par toutes les morts afin d’atteindre la plénitude de la vie.

Un chrétien ne peut pas passer et accepter de retourner à la terre comme simple compost.  La vie humaine, la vie chrétienne, la vie d’enfant de Dieu ne peut pas sombrer dans le néant, c’est impossible.  Il y a une force de vie dans la nature plus forte que la mort. Il y a une force de vie dans le ressuscité qui se transmet à tout humain car Jésus a brisé le péché et la mort de chacun d’entre nous.

Bonne journée.

Jeudi, le 13 juin 2019

Le bonheur ne dépend pas de ce qui nous manque mais de la façon dont nous nous servons de ce que nous avons.  Quand j’ai assez d’argent pour me nourrir, m’habiller, partager, c’est là que je peux trouver mon bonheur et non dans les bébelles dispendieuses dont je n’ai pas besoin.  Un coucher de soleil est aussi beau à admirer que les peintures qui pourraient orner mon salon et alors que je n’ai pas d’argent pour me les payer.  La santé est le plus beau cadeau que je puisse avoir.  Est-ce que je l’apprécie à sa pleine valeur?  Le bonheur ne dépend pas de ce qui nous manque mais de la façon dont nous nous servons de ce que nous avons. Il y a tellement de choses dont nous n’avons pas besoin pour être heureux.  En tous cas pour ma part, je suis beaucoup plus heureux de ce que je peux donner que du bonheur que je pourrais avoir pour posséder ce dont je n’ai pas besoin.

Bonne journée.

Mercredi, le 12 juin 2019

Saint Jean de la Croix nous dit : Le Christ, le Verbe, Fils de Dieu avec le Père et l’Esprit Saint, est caché dans l’être intime de l’âme.  Par conséquent, il faut que l’âme entre en elle-même.  C’est là qu’il faut le chercher avec amour.  Oui on peut rencontrer Dieu dans la nature. Oui on peut le rencontrer dans le pauvre, le malade. Oui on peut le rencontrer dans l’Eucharistie. Mais là où il faut le chercher le mieux, c’est dans la profondeur de notre cœur.  Pour ce faire, il faut du silence, du calme, de la méditation, de la réflexion, parfois une musique douce.

Si vous ne prenez jamais quelques minutes de silence profond pour écouter les battements de votre cœur et les battements du cœur de Dieu, il se peut que vous veniez à ne plus croire beaucoup.

Bonne journée.

Mardi, le 11 juin 2019

Raymond Devos, un des meilleurs humoristes que les Français et nous-mêmes avons connus, disait : Quand une petite étoile s’allume dans un coin du ciel, n’allez surtout pas la laisser s’éteindre.  Que votre lumière brille dans le monde alors en vous voyant vivre, les hommes rendront grâce à Dieu, et c’est de Jésus-Christ.

Nous avons mission de promouvoir le bien qui s’accomplit sur terre.  Félicitez cette mère monoparentale qui s’arrache le cœur, dites-lui : c’est beau ce que tu fais.  Dire merci à cette infirmière qui s’occupe de vous avec une si grande bonté, c’est lui dire : Continue ton travail, il est si beau et si grand.  Dire à José : tu fais de vifs progrès dans la langue que tu maîtrises de mieux en mieux, c’est lui permettre de continuer ses efforts pour le meilleur de sa prédication et de notre entendement.  Quand une petite étoile s’allume dans un coin du ciel, n’allez surtout pas la laisser s’éteindre.

Bonne journée.

Lundi, le 10 juin 2019

Les défis sont nécessaires pour vérifier la qualité de notre foi.  Il ne faut pas les craindre. Et c’est de Gail Chaput.  Dans certains coins du monde, plein de chrétiens sont persécutés, mis en prison et parfois mis à mort.  Au Québec, à travers la laïcité présente, à travers les temps d’individualisme et d’indifférence, à travers une mémoire qui n’a retenu que les dérives du catholicisme mal vécu, il nous faut à nouveau faire mémoire de grandeurs vécues à travers le christianisme québécois. Il nous faut surtout redécouvrir le Christ avec sa force d’attraction et en vivre profondément pour que ceux et celles qui ne croient plus nous voient vivre une foi désirable et croyable.

Bonne journée.

Vendredi, le 7 juin 2019

Catherine Rambert nous dit : S’il y a mille raisons de s’inquiéter, de craindre l’avenir, de redouter le pire…  Il y a mille raisons aussi de se réjouir, d’apprécier la vie et d’être content.

Il y a soixante-quinze ans, j’avais une grande tante qui n’en finissait plus de chialer et de trouver que la fin du monde s’en venait.  Il n’y avait rien de beau et de bon. Et pourtant, j’avais une autre ma tante qui était heureuse de ses enfants qu’elle accueillait avec plaisir et qui n’avait jamais assez de temps pour prier.  Je me rappelle d’un jeune qui disait : Mon grand-père, il a assez peur de la mort que je pense qu’il va mourir de peur.

Oui bien sûr, il y a des guerres, des tyrans, mais que de pères et mères heureux avec leurs enfants et qui vivent dans la paix et l’amour.  Que de grandeur et de beauté dans la plupart des cœurs humains et en plus, nous croyons en un Dieu venu briser le péché et la mort.

Bonne journée.

Jeudi, le 6 juin 201

Voici ce qu’a dit un jour Barack Obama. Si nous refusons d’investir dans les enfants des immigrants juste parce qu’ils ne nous ressemblent pas, nous diminuons les possibilités de nos propres enfants.

Enfin, au Québec aussi on n’appelle plus nos immigrants des voleurs de jobs comme au temps de mon enfance.  Aujourd’hui, on réalise qu’en accueillant des immigrants, on leur permet une vie meilleure à cause des conditions de misère ou de guerre de leur pays et en même temps, nous avons une main-d’œuvre qui nous permet à nous aussi de mieux nous développer.  Bien sûr que nos immigrants ont à s’adapter à notre culture mais en même temps, ils peuvent nous apporter des valeurs que nous aurions intérêt à adopter.

Bonne journée.

Mercredi, le 5 juin 2019

Un homme est bien fort quand il s’avoue sa faiblesse, et c’est de Honoré de Balzac.  Rien de mieux que de se connaître dans ses forces et ses faiblesses.  L’humilité, ce n’est pas de se déprécier. L’humilité, c’est de reconnaître sans souffrir que d’autres nous dépassent sur plusieurs points.  L’humilité, c’est de savoir que j’ai besoin des autres.  Oui il m’arrive de faire sauter les plombs. Oui il m’arrive de me sentir pauvre lorsque je n’ai personne pour le chant et que j’aimerais avoir une belle voix comme plusieurs de mes confrères.  Il ne faut pas avoir peur même lorsqu’on est âgé de s’excuser auprès d’un plus jeune de ne pas l’avoir écouté assez ou de s’être senti supérieur à lui.  Un homme est bien fort quand il avoue sa faiblesse.  Ce n’est pas vous abaisser que de vous excuser lorsque vous avez blessé votre conjoint ou conjointe.

Bonne journée.

Mardi, le 4 juin 2019

Ce n’est pas la souffrance qui grandit mais ce que nous en faisons.  Je me méfie comme la peste des discours qui justifient trop vite les épreuves, et c’est du philosophe Alexandre dans son livre « Trois amis en quête de sagesse ». Ce philosophe avec un lourd handicap de sa naissance est devenu un sage grâce à une rencontre avec un vrai prêtre qui n’a pas été capable de lui dire : Pourquoi y a-t-il des personnes handicapées?  Pourquoi si Dieu existe, y a-t-il tant de misère?  Ce Père Morand a eu la décence, dit-il, de ne pas me servir une explication là où il n’y en a pas, mais la bonté de cet homme qui avait voué sa vie aux autres m’a dérouté et m’a conquis.  Je me souviens de ses paroles : Toi, tu es un philosophe, tu es comme Socrate.  Voilà le début de ma carrière.  Si un jour vous pouvez lire ce livre « Trois amis en quête d’une sagesse », c’est beau à plein.

Bonne journée.

Lundi, le 3 juin 2019

Voici ce que j’ai lu de beau dans « Trois amis en quête de la sagesse ».

Je crois en une contamination de l’amour, de la bienveillance, de la douceur et de l’intelligence.  Chaque fois qu’on pose un acte de tendresse, d’affection, d’amour, chaque fois qu’on éclaire quelqu’un en lui donnant un conseil, on modifie un tout petit peu l’avenir de l’humanité dans le bon sens.  Et chaque fois qu’on dit une vacherie, qu’on commet une méchanceté et qu’on les répète, on fait perdre du temps aux progrès humains.  Que chacun cultive le plus grand nombre possible de ressentis et d’actes positifs est donc vital pour tout le monde.  Page 135

Mon Dieu que ça ressemble à ce que dit Élisabeth Lesieur.  Une âme qui s’élève élève le monde avec elle.

Bonne journée.