Vendredi, le 31 octobre 2025

Bertrand Révillion dit : Réjouis-toi, ami, de te savoir fragile, car c’est par nos failles et nos blessures que Dieu vient en nous dresser sa tente de tendresse. Comme saint Paul, j’ai souvent prié Dieu de me guérir de certaines blessures mais je réalise que si je suis attentif à la misère humaine, c’est parce que je n’ai pas été capable de cicatriser certaines blessures. Quand on a senti la tendresse de Dieu à notre égard, on est plus attentif envers ceux et celles avec qui nous vivons. Identifiez quelques-unes de vos failles et vous direz « Mon Dieu, que je suis heureux de les avoir eues, autrement j’aurais été orgueilleux et peu compréhensif envers les autres ». Réjouis-toi, ami, de te savoir fragile, car c’est par nos failles, nos blessures que Dieu vient nous dresser sa tente de tendresse. Bonne journée.

Jeudi, le 30 octobre 2025

Demandons-nous quelle attitude nous avons devant certaines réalités de la vie. Devant le froid intense, avons-nous l’habitude de ne pas sortir? Devant un problème à régler, prenons-nous l’habitude du silence? Devant un médecin à rencontrer, avons-nous l’habitude de retarder des mois? Fuir devant la réalité nous épargne bien des douleurs mais nous prive des joyaux que la vie a en réserve pour nous. Une meilleure santé par la marche hebdomadaire, une paix retrouvée avec quelqu’un parce qu’on a fait la lumière, une meilleure santé parce qu’on a cru plus en la médecine préventive qu’à la curative… On ne devrait jamais fuir devant des difficultés à assumer. Ces difficultés finiront la plupart du temps par nous rattraper et elles seront encore plus difficiles à surmonter. Bonne journée.

Mercredi, le 29 octobre 2025

Nous sommes libres de choisir la médiocrité qui ne nous convient pas ou de refuser le dépassement qui nous appelle sans relâche. Aussi longtemps que nous travaillons à remplir nous-mêmes nos greniers, le pain manquera sur notre table. Ces deux phrases sont de Yves Girard, moine à Val Notre-Dame. Mon Dieu que c’est difficile de comprendre que notre salut est l’œuvre gratuite de Dieu. Mon Dieu qu’il nous est difficile d’accepter de nous ouvrir les mains pour nous laisser combler par notre Dieu. Mon Dieu qu’on aime mieux manger le pain de la sainteté qu’on voudrait se mériter plutôt que de goûter au pain de Dieu, le seul qui peut nous rassasier. Arrêtons de vouloir faire notre salut à la force de nos poignets, c’est fatiguant et démoralisant. Accueillons une fois pour toutes la tendresse de Dieu qui supplée toujours à nos limites, à nos péchés, à nos faiblesses. Bonne journée.

Mardi, le 28 octobre 2025

Dans le monde où nous vivons, c’est la lutte pour le pouvoir et c’est la domination des plus forts sur les plus fiables, des plus riches sur les plus pauvres. Regardons ce qui se passe dans l’ancien pays appelé la Birmanie, regardons ce qui se passe dans les dictatures corrompues de plusieurs pays. Il ne nous est pas facile de comprendre la profondeur de la révolution apportée par l’évangile. Je ne suis pas venu pour être servi mais pour servir. C’est un exemple que je vous ai donné afin que vous vous laviez les pieds les uns les autres. Nous ne devons jamais écraser les humbles et les petits mais être au service de leur cause. Mais si nous agissons ainsi, sachons que nous serons un jour en bute au pourvoir des puissants et des forts. Quand nous devenons la voix des sans voix, on essaie de nous faire taire. Bonne journée.

Lundi, le 27 octobre 2025

Ce que vous refuseriez d’écrire et de signer, ne le dites pas. Les paroles s’envolent mais les écrits restent. On devrait faire autant attention à ce que l’on dit qu’à ce que l’on écrit, car les paroles font autant de mal que les écrits. Quand on dit qu’il faut se tourner la langue sept fois dans la bouche avant de parler, on veut nous faire prendre conscience qu’on ne doit jamais parler pour rien, jamais parler pour médire, jamais parler sous l’influence de la colère. Le récepteur capte toujours d’après l’émetteur que je suis. Si mon émetteur est en trouble, il vaudrait mieux le réparer avant de diffuser quoique ce soit. Le silence est d’or, la parole d’argent. Il vaut toujours mieux de parler peu mais de parler bien. Bonne journée.

Vendredi, le 24 octobre 2025

Adoucir le chagrin d’autrui, c’est oublier le sien. Quand on est inactif, il est facile de se trouver des bibittes, mais quand on est préoccupé des autres, on n’a pas le temps de se chercher des poux. Ceux qui sont le plus à plaindre, ce ne sont pas ceux qui ont le plus de problèmes mais ceux qui ont plus de temps pour se chercher des problèmes. La plupart du monde souffre non pas de problèmes réels mais de problèmes qu’ils se sont inventés. Aujourd’hui occupez-vous des autres et vous ne serez pas préoccupés de vous-même. Il est bon d’avoir du temps pour réfléchir et méditer mais pas trop non plus pour ruminer nos mêmes bobos, nos mêmes blessures. Une blessure guérit mieux quand on n’y pense pas. Bonne journée.

Jeudi, le 23 octobre 2025

Optimistes et pessimistes sont également nécessaires à la société. L’optimiste invente l’avion et le pessimiste invente le parachute. Jusqu’à cinquante ans, on fait tout pour perdre sa santé, à partir de cinquante ans on fait tout pour la conserver. Jusqu’à cinquante ans on pense puiser dans la vie comme dans un océan, à partir de cinquante ans, on sait que la vie est un faible cours d’eau qui peut se tarir très rapidement. L’optimiste ne voit que les avantages, le pessimiste ne voit que les inconvénients. L’optimiste ne voit que les roses, le pessimiste que les épines. Sans les deux, il n’y aurait pas de rosiers. Apprenons à vivre avec les optimistes et les pessimistes car les deux sont nécessaires pour faire un monde équilibré. Bonne journée.

Mercredi, le 22 octobre 2025

User de plus de mots que d’idées, voilà une forme très répandue de gaspillage. Nous autres les prêtres, si nous avions la sagesse de développer une ou deux bonnes idées par dimanche et le faire avec précision et concision, l’évangile de Jésus-Christ serait mieux servi. Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément. Un déluge de mots dans un désert d’idées vaut beaucoup moins qu’une idée brève bien développée avec peu de mots. Un de nos évêques disait : Quand vous parlez, commencez par une idée frappante, terminez par une autre bonne idée et qu’il n’y ait pas trop de temps entre les deux. Bonne journée.

Mardi, le 21 octobre 2025

Le secret du succès pour un orateur c’est de s’arrêter de parler juste avant que son auditoire ne cesse d’écouter. Et pour un couple, le succès d’une conversation, le succès d’un bon dialogue, c’est quand les deux sont disposés à écouter. Je n’ai jamais été capable comme professeur de parler lorsque je sentais que personne n’écoutait et je n’ai jamais été capable de parler en même temps qu’un autre voulait prendre la parole. Je ne trouve rien de plus détestable dans les débats publics que lorsqu’on parle deux ou trois à la fois. Quand quelqu’un a la parole, on doit le juger assez intelligent pour écouter ce qu’il veut nous dire et on doit l’espérer assez intelligent pour qu’il ne parle pas trop longtemps. Bonne journée.

Lundi, 20 octobre 2025

Et c’est de André Beauchamp dans « Vivre son âge ». Est-ce que je me reconnais dans ces objections à la prière? Je n’ai pas le temps. Faire des demandes à Dieu, c’est infantile. Prier, c’est de la magie. Je ne sais plus mes prières. Je n’ai pas de formule. J’ai prié pour ma mère mais elle est morte quand même. Alors… Moi, je ne prie pas, je médite. Je ne vais pas à l’église, les gens sont trop hypocrites. Qu’est-ce que cela donne de prier? Si Dieu est bon, qu’est-ce que cela lui fait qu’on le prie ou non? Maintenant, est-ce que je me reconnais dans ces motivations à la prière? La prière me fait du bien, elle contribue à ma sérénité. Prier en groupe m’aide à créer des liens avec mon milieu de vie. Si je priais davantage avec les évangiles, j’aurais une meilleure image de Dieu. J’aime bien faire la conversation avec Dieu tel que je le conçois. Je confie à Dieu mes demandes, mes joies, mes peines. En prière, je me recentre sur l’essentiel. Les églises sont pour moi des havres de paix. La prière m’aide à recréer un silence intérieur qui est réparateur. La prière me rend plus solidaire de l’humanité. Bonne journée.

Vendredi, le 17 octobre 2025

Les rides sont des sourires gravés. Et c’est de Jules Renard. Les rides sont un des signes de notre vieillissement. Pourquoi les faire disparaître? Un visage avec des rides, c’est aussi beau qu’un visage d’enfant ou d’adulte. Les rides sont le signe d’un visage qui a souffert, qui a pleuré, qui a exprimé beaucoup de joies, de sourires. Le visage rempli de rides est le signe d’un visage qui a porté toutes les réalités de la vie. Pourquoi les faire disparaître et les faire disparaître exprime-il qu’on est en meilleure santé, qu’on est plus beau? Je ne le crois pas. Accepter notre condition humaine, c’est accepter de vieillir et c’est possible de bien vieillir en suivant un bon régime alimentaire, un bon régime d’exercices physiques, de développement des cellules de son cerveau. Oui il y a moyen de bien vieillir et de garder son autonomie. Mais pour cela, il faut prendre de bons moyens. Bonne journée.

Jeudi, le 16 octobre 2025

Si nous pouvions regarder clairement la douleur des autres, la petitesse de nos propres affaires prendrait la forme d’un tas de brindilles posées sur un banc de pierres grises dans un jardin d’automne. Et c’est de Philippe Labre. Oui on se lamente souvent pour rien et on se lamente parfois le ventre plein. Quand on a les yeux ouverts seulement sur nos petites misères, on se lamente pour rien. Mais quand on voit les malades de nos hôpitaux, les personnes avec de lourds handicaps, des personnes qui meurent de faim, qui sont violées dans des camps de misère de réfugiés, on arrête de se plaindre et on essaie de rendre service à ceux et celles qui sont proches de nous et parfois à donner des sous pour les causes humanitaires quand on a les moyens de le faire. Bonne journée.

Mercredi, le 15 octobre 2025

Notre Dieu n’a pas besoin de choses extraordinaires de notre part, il vient nous chercher dans notre réalité. Il vient nous rejoindre là où l’on est, dans ce qu’on est en train de faire. Et c’est de Alfred Couturier. Notre grande erreur c’est de vouloir être des Mère Teresa. Vous êtes mère de famille et femme au travail. Ne trouvez-vous pas que vous en avez assez de donner un bon rendement au travail et une bonne qualité de présence à la maison familiale? Être épouse, mère et en plus être une bonne infirmière, une employée souriante au guichet de la caisse, ne trouvez-vous pas que c’est assez d’essayer de bien faire ces trois ou quatre spécialités? Et c’est la même chose pour la plupart des hommes et des femmes d’aujourd’hui. Ce n’est pas ce que nous faisons qui est le plus important, c’est le cœur avec lequel nous le faisons. Bonne journée.

Mardi, le 14 octobre 2025

Henri Lucie nous dit : L’art de vivre consiste à un subtil mélange entre lâcher-prise et tenir bon. Lâcher prise dans des réalités sur lesquelles on n’a pas de contrôle, lâcher prise sur les agacements que j’ai sur la conduite des autres, lâcher prise sur les changements désirés sur la conduite des autres et sur lesquels je n’ai aucun pouvoir, vivre avec un alcoolique en pensant qu’on peut arriver à faire à sa place ce que lui seul peut faire, c’est assurer son propre malheur. Mais parfois il faut tenir bon, vingt fois sur le métier remettez votre travail. Un échec ne doit pas nous arrêter mais nous permettre de nous prendre autrement. Un écolier doit savoir qu’on ne se prépare pas à être compétant en faisant l’école buissonnière. Savoir qu’un budget serré demandera toujours de faire de bons choix, on n’a rien sans peine. L’homme ne vit pas seulement de pain mais sans pain, l’homme ne peut vivre. Bonne journée.

Lundi, 13 octobre 2025

La vie est un don et elle nous offre le privilège, la possibilité et la responsabilité de donner quelque chose en retour en devenant meilleur. Et c’est de Anthony Robbins. À la naissance, nous sommes un être en devenir, nous ne sommes encore responsables de rien, plein d’autres s’occupent de nous et nous donnent le meilleur de ce qu’ils sont mais petit à petit, nous devenons autonomes et nous devenons responsables de notre vie. Être un étudiant comme Albert Duvernay Tardif, ce n’est pas donné à tous et toutes mais un étudiant doit être assez mature et intelligent pour savoir qu’un étudiant ça doit apprendre de son mieux. Se bâtir dans la résilience pour les tares héritées de notre première éducation, c’est possible de le devenir. Apprendre à pardonner, à respecter les autres, à ouvrir les mains plutôt qu’à les fermer pour frapper, ça s’apprend. La vie est un don, elle nous offre le privilège et la responsabilité de donner quelque chose en retour en devenant meilleur. Bonne journée.

Vendredi, le 10 octobre 2025

Nos oui à Jésus le Christ ne sont jamais insignifiants. Pensez au oui de votre mariage, il a été suivi de nombreux autres oui à la tendresse, à la générosité, à la compréhension, à la décision d’avoir trois ou quatre enfants. Vous avez dit oui à un bénévolat et vous êtes devenus responsables de tel ou tel comité qui ne finit plus de se dépenser pour six milieux. Sans le premier oui de Mathieu à Jésus, celui-ci serait resté à son bureau de publicain et nous n’aurions jamais entendu parler de lui. Nous n’aurions jamais été invités à suivre son exemple. Nous n’aurions jamais eu l’évangile selon saint Mathieu. La vie est une suite continue d’appels venant de Dieu et ces appels ont une influence sur la vie de nos frères et sœurs. Une âme qui s’élève élève le monde avec elle. Nos oui amoureux à Dieu nous font grandir et font grandir nos frères et sœurs autour de nous. Bonne journée.

Jeudi, le 9 octobre 2025

Le paradoxe du message chrétien Un texte tiré de Wilfrid Stinissen Un prêtre et chacun de nous qui prenons au sérieux notre mission de messager, nous sommes souvent comme une voix qui crie dans le désert. Ils sont nombreux de nos jours à ne pas vouloir écouter le message de l’amour de Dieu. Il arrive donc aux prêtres et aux messagers d’éprouver quelque chose de la souffrance même de Dieu, la souffrance de l’amour incompris et repoussé. Mais le prêtre et le messager doivent encore supporter une autre douleur. Être choisi, être au service de Dieu, est une tâche écrasante. Est-il possible que Dieu veuille comme instrument un homme faible et pécheur? Comment peut-il confier une telle responsabilité à un homme impuissant? Voilà pourquoi Pierre et la plupart des prophètes ont eu si peur de la responsabilité qui leur était confiée. Vous qui serez messagers, messagères du Christ dans ce tournant missionnaire, n’ayez pas peur, le Seigneur est avec vous par son Esprit. Bonne journée.

Mercredi, le 8 octobre 2025

Conversion intérieure Voilà quelques beaux mots de Wilfrid Stinissen sur la conversion intérieure. Se convertir, dit-il, c’est se retourner, prendre une autre direction. Le mot grec métanoïa signifie changer sa manière de penser, approfondir sa compréhension, prendre conscience. On ne se convertit pas une fois pour toutes, c’est plutôt un processus permanent. Une vraie conversion consiste à se détourner de ce qui est superficiel pour chercher la profondeur. Au lieu d’aller vers le dehors, nous nous tournons vers le dedans. Conversion signifie toujours recueillement. Qui se recueille en soi-même, au fond de son être, a trouvé la direction vers Dieu. Saint Augustin disait : Beauté suprême, je t’ai cherchée à l’extérieur de moi-même, parfois dans les plaisirs de la vie, et c’est à l’intérieur de moi-même que je t’ai trouvée. Bonne journée.

Mardi, le 7 octobre 2025

Quitter le monde pour l’amour du monde Voici ce que j’ai lu de beau sur ce sujet. C’est de Wilfrid Stinissen. Quand une personne saisie par l’amour de Dieu laisse derrière elle les entérites de la terre pour se consacrer autant qu’il est possible à une vie de prière et d’écoute silencieuse, une telle personne ne signifie-t-elle plus rien pour le monde? Notre époque est possédée par un démon calculateur. On demande constamment « À quoi cela sert il? Combien cela va-t-il rapporter? Quel est le résultat? » Abandonner ce genre de calcul et gaspiller son temps et ses forces à demeurer uniquement en silence auprès de Dieu, c’est peut-être faire partie de ceux qui rendent au monde les meilleurs services. Jamais autant que chez les Clarisses je connaissais les grands événements du monde, les fêtes de ceux et celles pour lesquels nous devions prier, les journées spéciales des femmes, des aînés, des handicapés, etc. Jésus n’a pas sauvé le monde avant tout par sa prédication et ses miracles mais en s’anéantissant lui-même par amour et en mourant sur la croix. Ceux et celles qui vivent dans la prière font continuellement mourir leur amour propre et ouvrent ainsi les portes par où l’amour de Dieu peut se répandre sur le monde. Bonne journée.

Lundi, le 6 octobre 2025

Cent pour cent Dieu est la source de toute sainteté, sans lui n’existe aucune trace de sainteté. Si l’être humain a reçu l’inconcevable dignité de coopérer à sa sanctification, cela ne veut pas dire que Dieu ne fait pas tout. Dieu et l’homme ne sont pas comme deux chevaux attelés à la même voiture. Il n'est pas vrai de dire que Dieu accomplit 80% et l’être humain 20%. Non, Dieu accomplit 100% et l’homme également 100% mais chacun à sa manière propre. Dieu réalise le travail et l’homme laisse Dieu le faire. La participation de l’homme, c’est de donner son accord. Dieu est au plus profond de nous la source de la sainteté, une source qui ne demande qu’à jaillir librement. Il nous revient de veiller à enlever les obstacles et à ne pas lui résister. Comme Marie, nous devons dire : Je suis la servante du Seigneur. Sans la grâce, nous ne pouvons rien faire, mais sans notre consentement, la grâce ne peut rien faire. 100% l’œuvre de Dieu, 100% notre œuvre. Bonne journée.

Vendredi, le 3 octobre 2025

On ne peut pas avoir un début de vie plus difficile que celui du Frère André devenu le saint frère André. Voici ce qu’on dit de lui. Il semble mal parti pour la vie ce jeune québécois du nom de Alfred Bessette. Il a perdu son père à 9 ans, sa mère à 12 ans. Il ne sait ni lire ni écrire et peine à trouver sa voie. Apprenti boulanger, puis cordonnier, puis ouvrier de filature aux États-Unis, puis garçon de ferme. Cependant, ce jeune homme a une grande confiance en Dieu, un goût profond de la prière, de la charité et de la pénitence. Il entrera chez les Frères de Sainte Croix à Montréal. Il aura le métier le plus humble dans un collège, portier, accueillir les parents des élèves. Mais ce portier deviendra le confident des pauvres et des malades de Montréal. Il aura une confiance en saint Joseph par lequel il passera pour obtenir de nombreux miracles pour les malades. Il sera le responsable de la construction de l’Oratoire St-Joseph. À sa mort, en janvier 1937, un million de fidèles défilent devant sa dépouille. Il n’y a pas que des vedettes qui attirent les foules, la sainteté aussi. Pensons aussi au million de personnes présentes au funérailles de saint Jean-Paul II. Bonne journée.

Jeudi, le 2 octobre 2025

Notre erreur fondamentale, c’est d’appeler mort ce qui en réalité est vie. Toute notre existence est orientée vers l’instant où nous pourrons définitivement entrer dans la vie qui ne connaît pas de limites. Nous avons l’impression que l’être humain n’aurait pas connu la fin de son existence terrestre s’il n’avait pas péché. Non, mais doucement endormis dans le Seigneur, la fin de leur vie terrestre aurait été un passage naturel, paisible, joyeux vers la vie du ciel. Maintenant pour qui vit dans la foi en Jésus, l’ordre original est rétabli. Celui qui croit a la vie éternelle. Pour un chrétien, la mort n’existe pas. Ou plutôt, elle a déjà été anticipée à l’instant où nous sommes devenus chrétiens. Nous avons alors laissé derrière nous notre petite vie étriquée, égoïste, pour entrer dans la vie illimitée du Christ. Dès ce moment, nous sommes pour toujours et à jamais dans la vie. Et c’est de Wilfrid Stinissen. Bonne journée.

Mercredi, le 1er octobre 2025

L’espérance est aussi une forme de pauvreté. Espérer, ce n’est pas posséder, comme le fait remarquer Paul dans la lettre aux Romains, mais attendre avec confiance ce que nous ne possédons pas encore. « Car, nous dit Paul, nous avons été sauvés mais c’est en espérance, voir ce qu’on espère ce n’est plus espérer, ce que l’on voit comment peut-on l’espérer encore? » Mais nous qui espérons ce que nous ne voyons pas, nous l’attendons avec persévérance. Espérer, c’est mettre sa confiance en un autre, ça demande une pauvreté, car nous ne pouvons pas posséder par nous-mêmes ce qu’on espère. Bonne journée.