Vendredi, le 17 mai 2024

(Suite de l’anti-crédo de Jacques Couture) Notre Dieu, est-ce lui cet enfant chétif, assis dans la poussière qui grignote un restant ramassé à la poubelle? Est-il cette vieille femme aveugle qui guide une pauvre enfant aveugle de six ans et qui ne savent même pas si elles mangeront et où elles coucheront ce soir? Pourquoi ai-je passé mon chemin et détourné mon regard de ce mendiant si repoussant dans ses haillons nauséabonds. Le Dieu que je connais est impuissant, silencieux et terriblement gênant. Il m’empêche de dormir tranquille. Il dit qu’il a faim, qu’il a soif, qu’il est nu. Il crie sur le bord de la route. J’ai cru entendre sa voix l’autre jour. « Je suis toujours là, je ne vous ai pas quittés. Ne me laissez pas une autre nuit sans toit, sans chaleur. » Le Dieu que je connais s’appelle Jésus-Christ. Il se tient à l’ombre de chez-moi et à l’ombre de chacun de nos chez-nous, il y a des cœurs qui ont besoin d’être aimés. Bonne journée.