Vous
connaissez peut-être le prêtre français Guy Gilbert, c’est un prêtre qui a
travaillé toute sa vie avec les gens de la rue. Voici un fait qu’il
raconte. Face à la violence, le pire
souvent, dit-il, c’est de fuir. Une jeune femme de trente ans vient de perdre
son mari d’une leucémie foudroyante. Après plusieurs semaines, elle se rend
dans un centre d’achats. Trois jeunes adolescents s’approchent et la harcèlent
sournoisement. Elle sort très vite du centre commercial. Après cinq minutes de
route, elle se rend compte que dans son affolement, elle a pris une route sans
issue. La voiture suiveuse est toujours là. Elle s’arrête et les mains sur le
volent, elle prie.
Alors, brutalement, elle sort de sa voiture et s’avance vers les jeunes qui quittaient leur voiture. Elle les interpelle. C’est facile de harceler une femme seule et à trois en plus. Vous devez avoir souffert pour faire ça. Mon mari est mort il y a deux mois, moi aussi je souffre. Les jeunes se figent. La femme reprend : Allons boire ensemble un verre et chacun remonte dans sa voiture. Ils font demi-tour et arrêtent au bar le plus proche. Une discussion amicale permet à la femme d’entendre qu’elle devait être violée. Ce jour-là, face à une femme énergique, deux drames ont été évités : le viol et la prison.
Bonne journée.
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